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Le Japon d'Asiemutée

2 février 2015

Toujours là ...

 

 

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31 décembre 2014

2 0 1 5 🎈🎉🎈

 

 

 

Ici, nous sommes en 2015 depuis presque une heure 🎑 

Bonne année, que tous vos voeux soient comblés !

 

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24 décembre 2014

💝💝💝

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3 décembre 2014

Migration ...

 

 

prévue dans quelques jours ...

C'était un projet de longue date : passer l'hiver à l'autre bout du monde dès que nous arrêterions nos activités professionnelles (j'ai du mal avec le mot retraite 😉). Alors nous y voila enfin !

Si vous vous souhaitez me suivre, je suis sur Instagram ; il suffit de faire un clic sur ce logo 

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dans la colonne de droite.

Je ne pense pas continuer sur Canalblog ; je ne supprime pas le blog - j'y ai trop de beaux souvenirs - je referme juste délicatement la porte. Je reviendrai peut être un jour, au retour d'un énième voyage au Japon ... qui sait 🎎🎌🎎

See you soon 💝💝💝

 

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22 octobre 2014

Un lieu propice à la lecture ...

 

... la coulée verte de Nice, à deux pas de chez moi ;)

 

 

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Lorsqu'il avait rencontré Sara la première foi,Tsukuru avait été curieusement séduit par son visage. Au sens habituel du terme, elle n'était pas belle. Ces pommettes saillantes lui donnaient un air plutôt obstiné, son nez était fin et légèrement pointu. Mais il y avait dans ce visage quelque chose de très vivant qui avait retenu son attention. Ses yeux étaient très étroits mais, lorsqu'elle cherchait à fixer quelque chose, ils s'ouvraient soudain largement. Et l'on découvrait alors ses pupilles noires pleines de curiosité, qui ne renfermaient aucune timidité.

Il y avait un endroit spécial sur le corps de Tsukuru, dont il n'avait en général pas conscience, une toute petite zone extrêmement sensible. Quelque part dans son dos. Une partie tendre et délicate, le plus souvent couverte, cachée, invisible de l'extérieur, que sa main n'arrivait pas à atteindre. Mais parfois, quand il s'y attendait le moins, cette petite zone se réveillait comme si quelqu'un exerçait dessus une pression du doigt. Et cela induisait chez lui une réaction interne. Une substance particulière était secrétée à l'intérieur de son corps, se mélangeait à son sang et se diffusait partout, jusque dans ses moindres extrémités. La stimulation qu'il ressentait alors était à la fois d'ordre physique et psychologique.

Lors de cette première rencontre, il avait eu la sensation qu'un doigt anonyme avait clairement appuyé sur l'interrupteur. Ce jour-là, ils avaient beaucoup parlé, mais il ne se souvenait pas de quoi. Il se rappelait seulement cette sensation saisissante dans son dos, cette stimulation mystérieuse qu'il ne pouvait nommer et qui l'affectait dans son corps et dans son âme. C'était comme si, alors qu'une partie de lui se relâchait, une autre se contractait. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Tsukuru Tazaki avait réfléchi des jours durant sur le sens possible de ce phénomène. Mais il n'avait jamais été très fort quand il s'agissait de se perdre dans des considérations abstraites, dépourvues de formes. Aussi envoya-t-il un mail à Sara pour l'inviter à dîner. Afin de s'assurer de la portée de cette sensation, de ce stimulus.

 

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Extrait de L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage de Haruki Murakami

Photos à Nice, promenade du Paillon

 

 

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5 octobre 2014

L'incolore Ttsukuru Tazaki ...

 

Je suis en retard dans mes lectures ; ce n'est pourtant pas le temps qui me manque, mais l'envie ... shame on me !!

Aujourd'hui, sur la plage avant qu'il ne pleuve, je découvrai les premiers feuillets du dernier roman d'Haruki Murakami "L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage". Je vous en livre un tout petit extrait, j'y reviendrai sans doute ;)

 

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" Pourtant, le hasard avait voulu que Tsukuru Tazaki se distingue légèrement sur un point : son patronyme ne comportait pas de couleur. Les deux garçons s'appelaient Akamatsu - pin rouge -, Ômi - mer bleue -, et les deux filles, respectivement Shirane - racine blanche - et Kurono - champ noir. Mais le nom "Tazaki" n'avait strictement aucun rapport avec une couleur. D'emblée, Tsukuru avait éprouvé à cet égard une curieuse sensation de mise à l'inde. Bien entendu, que le nom d'une personne contienne une couleur ou non ne disait rien de son caractère. Tsukuru le savait bien. Néanmoins, il regrettait qu'il en soit ainsi pour lui. Et, à son propre étonnement, il en était plutôt blessé. D'autant que les autres, naturellement, s'étaient mis à s'appeler par leur couleur. Rouge. Bleu. Blanche. Noire. Lui seul demeurait simplement "Tsukuru". Combien de fois avait-il sérieusement pensé qu'il aurait été préférable que son patronyme ait eu une couleur ! Alors, tout aurait été parfait. "

 

Roman chez Belfond / Traduit du japonais pas Hélène Morita

Photo sur les galets de Cap-Martin aujourd'hui

28 août 2014

Introspection sensorielle ...

 

Mizu-oto to mushi ne ne to waga shin'on to

 

Bruit de l'eau,

chant de grillons

et battements de mon coeur 

 

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Kazuko Nishimura

extrait de Anthologie "Du rouge aux lèvres"
Haïjins japonaises

Photos à Kyoto, juillet 2007

15 août 2014

Le restaurant spécialisé dans la préparation des mousses ...

 

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C'est la vieille dame qui s'est chargée de tout pour me recevoir. Le repas a commencé par un apéritif à base d'eau de sphaignes. La gorgée qu'elle avait versée dans un verre à liqueur était presque transparente, mais si on l'agitait, un petit fragment remontait du fond.

"Qu'elles poussent à cet endroit, c'est la preuve que l'eau est pure.
- Comme l'indique leur nom.
- Oui, cette espèce n'est pas aussi rare qu'on le pense. Sa couleur est légèrement diluée. Sa forme ressemble aussi à celle des algues. Si vous voulez, tenez."

La vieille dame me tendait une boîte de Petri et une loupe.

"En observant l'original avec ça, je crois que la préparation vous paraîtra encore plus savoureuse."

Suivant ses indications, j'ai regardé le contenu de la boîte de Petri à travers la lentille. La loupe qui grossissait dix fois tenait dans une main et avait été beaucoup utilisée, car la poignée était imprégnée de sébum.

"Portez la loupe à votre oeil et approchez-vous des mousses, oui, sans hésiter.
- Ah, on voit bien."

Ce que je prenais pour de simples mousses apparaissait derrière la lentille sous un jour nouveau. Je ne savais pas s'il fallait les appeler des tiges ou des feuilles, mais en tout cas elles étaient formées de différentes parties dont la complexité ne convenait absolument pas à la sèche appellation de mousse. Courbes entrelacées, surfaces transparentes, petits sacs miniatures, excroissances, opercules, poudres, poils. Tout cela regroupé en continu était allongé sur le fond de la boîte de Petri. Elles avaient l'air tout juste cueillies, et l'on pouvait constater que la fraîcheur était partout, jusqu'à leur moindre extrémité. Par endroits se cachaient des gouttelettes d'eau, qui tremblaient doucement au rythme de ma respiration. Et ces gouttes d'eau reflétaient la couleur des mousses.

J'ai éloigné mes yeux de la loupe et j'ai bu une gorgée d'apéritif.

La vieille dame avait une manière de servir merveilleuse. Bien sûr, elle apportait les plats juste au bon moment, ses explications concernant les mousses étaient exactes et concises, elle ne plaisantait ni ne relâchait son attention, elle ne se hâtait pas en prévoyant la suite, et tout en se tenant dans un coin de mon champ de vision, se comportait exactement comme si elle n'était pas là. Ce qui m'a le plus émerveillée, c'est sa façon de marcher quand elle se déplaçait avec le plateau, sans qu'il n'y ait de chocs de vaisselle. Ses socquettes vert foncé glissaient sans bruit sur les tatamis comme de petites créatures autonomes. Bref, elle était la copie conforme de la femme de l'auberge. Et si les mousses avaient pu se déplacer, elles auraient certainement eu la même démarche qu'elles.

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Extrait de Manuscrit zéro de Yôko OGAWA

Un jour de septembre (vendredi)

Photos à Ohara (Japon) juillet 2007

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5 août 2014

Deux ans déjà ...

 

Deux ans déjà ... je crois bien qu'il me manque terriblement !

 

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18 juin 2014

E la nave va ...

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Revenir ici,

juste un instant,

et vous souhaiter un bel été ...

 

 

 

 

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