Tokyo twilight II ...
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Dès l'ère Meiji : un large éventail de biens
Les boutiques longeant la Ginza offraient aux consommateurs une grande sélection d'articles, la plupart importé d'Occident, disponibles pour la toute première fois au Japon. Auparavant, faire les magasins était le privilège des classes supérieures qui commandaient les articles des vendeurs sans les avoir examinés. A la restauration Meiji, il était désormais possible à tout le monde de se promener dans les magasins ; la marchandise était exposée dans de larges fenêtre panoramiques et des vitrines conçues pour attirer la clientèle. Les vendeurs furent remplacés par de jolies vendeuses qui se faisaient un plaisir de vendre les articles importés : horloges, lampes, thermomètres, plumes, encre, papier et autres articles servant à l'écriture et surtout des parapluies à quiconque en avait les moyens.
Le premier grand magasin fut le prestigieux magasin d'habillement Mitsukoshi, fondé en 1904. Un grand nombre de magasins qui s'établirent dans le quartier de Ginza pendant l'ère Meiji existent encore aujourd'hui. Notamment : Ytoya Bundoguten (articles de papeterie), Mikimoto Shinjuten (perles de culture), Kimuraya (pains et gâteaux), Sisheido, le célèbre fabricant de produits de beauté qui fit ses débuts dans une pharmacie de Ginza peu après le grand incendie de 1872.
En effet, Tokyo était composée de bâtiments à un ou deux étages, construits principalement en bois. Pour cette raison, la ville était souvent frappée d'incendies. En 1872, à la suite d'un incendie extrêmement dévastateur qui s'est propagé dans la ville, le gouvernement proclama une ordonnance exigeant que la plupart des bâtiments soient construits en briques et en pierres. Par conséquent, au cours des années 1870, on trouvait presque exclusivement de l'architecture de style occidental dans le quartier nord-est de Tsukuji, entre Nihonbashi et Shinbashi, dans la section appelée Ginza, qui avait été reconstruite.
La nouvelle avenue de la Ginza arborait fièrement de larges boulevards inspirés de ceux de Paris et des bâtiments de brique, reproduction des maisons que l'on trouvait à Londres à la fin du XIXème siècle. La reconstruction fut l'oeuvre d'un architecte anglais, Thomas Waters. Les grandes rues recouvertes de briques ou de pavés où s'alignent des maisons et des immeubles commerciaux du XIXème siècle et des rangées de cerisiers et d'érables représentaient une grande amélioration, comparativement aux vieilles rues étroites qui existaient avant l'incendie.
Vuitton, Chanel, Gucci, Burberry, Cartier, Mauboussin, Mont-Blanc, etc... la Ginza dori semble résister à la crise même si elle a de nouveaux locataires moins luxueux ou bling-bling tels d'Uniqlo, Zara, HMV ou Mango entre autres.
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Je n'ai pas fait mon shopping (gros soupir pour la pochette Vuitton monogram multicolore ...) mais ces photos à Ginza en mai 2009
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