Les bains japonais ...
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Au Japon, le bain (ofuro) est bien plus qu'un simple acte hygiénique, c'est avant tout un vrai moment de plaisir et de relaxation, voire de méditation. Pratiquement chaque quartier a son bain public où les japonais aiment à se retrouver entre voisins.
Comme dans les habitations, les ryokan (auberges traditionnelles) disposent d'au moins une salle de bains commune. Les bains sont toujours séparés avec deux entrées distinctes pour les hommes et les femmes. Selon la taille de la baignoire et de la pièce, le bain peut être utilisé par plusieurs personnes ; la nudité est un acte très naturel chez les japonais.
La salle de bains comporte au moins deux pièces. Une première pièce où on dépose ses vêtements et une seconde pièce où se trouve la douche, à 50 cm du sol environ, un petit tabouret et un seau et la baignoire, généralement en bois de cyprès ou en pierre naturelle.
Il faut se laver, se brosser et se rincer généreusement avant de pénétrer dans le bain très chaud (de 40 à 55 degrés), la même eau étant utilisée par tout le monde.
Dans les régions volcaniques du Japon, notamment à Beppu, on trouve des bains thermaux qui s'appellent des onsen. Les onsen ont en général des propriétés curatives reconnues, mais la première caractéristique de ces sources d'eau chaude c'est qu'elles sont relaxantes et apaisantes.
La plupart du temps, ces sources chaudes chargées de minéraux sont redirigées et des bains extérieurs sont aménagés par les hôtels. Ces bains extérieurs s'appellent des rotenburo comme celui-ci (ci-dessous) aménagé dans la nature dans un ryokan de Myoban, sur les hauteurs de Beppu.
Les rotenburo (bains en plein air) ont des origines légendaires et religieuses, associant l'ablution du corps à la notion de pureté divine. Le bain a sans doute eu d'abord une valeur rituelle. Dans certains temples, les pèlerins se lavaient en arrivant avant de faire leurs prières. On baignait aussi les statuettes pour marquer une nouvelle étape dans le cours de la vie.
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